La diet'chocolat

Le blog d'une diététicienne nutritionniste professionnelle

Mes petits principes à moi Mai 7, 2015

Tiens un nouveau blog sur la diététique … ? Non non !

Je n’ai pas envie de transmettre ici les bases techniques de mon métier mais plutôt mon expérience, cette expérience qui m’a permis d’ouvrir les yeux, de me poser des questions.

En 20 ans d’exercice j’ai rencontré grand nombre de patients et même si j’ai toujours eu l’impression de tisser des liens particuliers avec eux et de les aider de mon mieux,  il y a une douzaine d’année j’ai commencé à ressentir comme une impuissance.

A cette époque là j’ai cessé d’exercer, j’ai cédé mon cabinet et ma vie m’a amenée à toutes sortes d’autres activités.

J’ai lu, réfléchi, relu, reréfléchi ….

Et j’en ai conclu que Diététicienne était vraiment MON métier, mais que pour être en phase avec moi-même, pour me sentir fière de moi et surtout pour aider en profondeur mes patients,  je devais l’exercer différemment.

Je ne veux plus être la diet’ qui fait faire le dixième régime au patient qui arrive dans mon cabinet plein d’espoir.

Je n’ai pas envie d’être à l’origine de ce sentiment d’échec qu’il éprouvera après son dixième régime lorsqu’il reprendra du poids, comme c’est le cas pour la majorité.

Ce qui me frappe lorsqu’un patient se présente à moi, c’est son sentiment de détresse.

J’ai régulièrement en face de moi des personnes intelligentes, fines, profondes, qui révèlent une fragilité désarmante face à leur alimentation et à leur poids.

…. Et ça les énerve !!!! …. De ne pas réussir à maîtriser  ….

Alors justement …. C’est sans doute parce que la maîtrise n’a rien à voir là dedans.

Tout serait si simple si se nourrir ne correspondait qu’à une réponse à un besoin physiologique : la faim

Mais …. NON !!

Les émotions viennent parasiter tout ça, parfois nous mangeons parce que nous sommes fatigués, parce que nous sommes en colère, parce que nous sommes angoissés, parce que nous sommes tristes ….

ET VOILA !! C’est là que j’interviens. J’essaie d’aider mes patients à démêler tout çà.

Ce n’est pas si facile de savoir pourquoi nous mangeons et quelques fois même de se rendre compte que l’on mange tout simplement.

« Percuter » sur son comportement alimentaire afin de le corriger, être conscient de ses sensations : la faim, la satiété, le plaisir, voilà à mon sens le cœur du travail.

Comment ne pas dépasser sa satiété lorsque l’on commence à manger sans sensation de faim ?

Et comment se rassasier si le plaisir n’est pas là ?

J’aimerai que ce blog vous invite à la réflexion.

Envie de planter une petite graine dans votre esprit.

Le ton ne sera, je l’espère, jamais professoral,  il ressemblera plus à  celui d’une discussion informelle.

Je n’ai pas l’ambition de détenir une méthode, mon seul désir est d’être « une passeuse », de vous aider à passer une situation qui vous est douloureuse, de vous accompagner pour vous permettre de vous redécouvrir.

Dépoussiérer la suie que vous avez consciencieusement déposée sur vous et vos sensations ces dernières années et mettre à nu les jolies choses en vous que vous ne voyez pas.

 

7 Responses to “Mes petits principes à moi”

  1. Christophe PRAUD Says:

    Merci pour cet espace de discussion et bravo à toi!

    Petite question j’ai arrêté de fumer et généralement on prend du poids, est-ce à dire que la cigarette n’est pas un coupe faim mais que je vais compenser son arrêt le fait de manger?

    • Bonjour Christophe et bravo pour cette grande décision !!

      Tu as raison, il y a souvent un lien entre l’arrêt du tabac et la prise de poids et ce pour plusieurs raisons.
      – Le fait de fumer demande plus de travail au corps dont les organes sont moins bien oxygénés. En arrêtant de fumer le métabolisme brûle donc en moyenne 200 à 300 KCal en moins.
      – La cigarette coupe l’appétit donc après l’arrêt, la faim est plus intense.
      – Fumer une cigarette correspond souvent à une pause dans sa journée, donc pour conserver cette pause on grignote un « petit truc » (mais de petits trucs en petits trucs, la facture calorique s’allonge dans la journée)

      Alors, comment faire ??
      – Dépenser plus de calories. Faire du sport bien sûr mais pas à outrance si tu n’en a pas l’habitude. Il vaut mieux privilégier le sport du quotidien : monter les marches plutôt que de prendre les escalators, aller au travail à pied ou en vélo, si tu prends les transports en commun: descendre une à deux stations avant le but.
      Le fait de faire du sport te permettra de dépenser des calories mais aussi d’absorber le trop plein de stress du au manque.
      – Faire de vrais repas équilibrés, chargés en féculents pour éviter les fringales. Prends le temps de rester à table et de savourer des aliments que tu aimes. (Je ferai un billet plus tard sur l’intérêt de savourer)
      Ne fait surtout pas de repas hypocaloriques, cela doublerait le stress, fais plutôt des repas savoureux, variés, colorés.Fais toi plaisir !!
      Fais le marché, cuisine, déguste 😉
      – Pour remplacer les pauses cigarettes, fais toi du thé, prends un bonbon sans sucre et surtout respire !! Pour évacuer le stress essaye régulièrement dans la journée de prendre 3 respirations profondes et de t’étirer.

      Surtout n’essaye pas d’être parfait sur tout les tableaux !! Dans un premier temps gère le manque de cigarettes et ne t’impose pas de restrictions alimentaires sévères.

  2. cormand Says:

    Bravo !! et puis j’adore le titre !!
    Bonne chance pour la suite
    Biz
    Carine

  3. meetmilenap Says:

    J’aime beaucoup ce que tu écris, Florence !!! Et j’aime beaucoup comment tu l’écris ! J’ai la chance de te connaître et je reconnais bien ici ta sensibilité, ton style, ta franchise et ta délicatesse.
    Longue vie à ton blog et plein de disciples !!

  4. Christophe PRAUD Says:

    Un grand merci pour ces précieux conseils


Répondre à cormand Annuler la réponse.